Auteur/autrice : nova

Crises et récession

Crises et récession

Les grandes crises économiques reviennent aussi sûrement que les épisodes d’une série dramatique. Et en matière d’anticipation, comprendre ces cycles économiques est un premier pas vers une préparation intelligente – loin des délires de bunker et de la paranoïa ambiante. Voici un tour d’horizon des grandes crises à venir, chacune avec son lot de bouleversements, de secousses financières, et d’opportunités… pour réapprendre à faire du feu, et peut-être même à partager ses allumettes.

Les cycles économiques : comprendre pour anticiper

Les crises économiques se répètent dans des cycles, chacun suivant son propre rythme, mais tous ayant une fâcheuse tendance à laisser des traces. Voici les principaux cycles et ce qu’ils pourraient nous réserver :

Cycle de Kondratiev : un gros crash tous les 50 ans

Le cycle de Kondratiev est un grand classique, théorisé dans les années 1920. Ce cycle, qui dure environ 50 à 60 ans, alterne entre des périodes d’innovation (expansion technologique) et de récession. En clair, tout se passe bien jusqu’à ce que le système économique se complique et qu’un retour sur Terre s’impose.

Selon certains économistes, nous serions actuellement dans une phase d’expansion numérique. Mais un retour de bâton pourrait arriver vers 2030-2040, où les défis climatiques et l’automatisation généralisée pourraient secouer nos bases économiques et sociales. D’ici là, s’intéresser aux énergies renouvelables, aux coopératives agricoles, et aux vraies compétences artisanales pourrait ne pas être une si mauvaise idée.

Cycle de Juglar : le « mini-crash » tous les 7 à 11 ans

Le cycle de Juglar s’inscrit sur une dizaine d’années et suit l’enthousiasme des banques pour les crédits et les investissements. Après une période de prospérité, une récession est généralement inévitable. La crise de la COVID-19 en 2020 a représenté la dernière grosse secousse de ce type.

Le prochain ralentissement économique pourrait ainsi se profiler autour de 2027-2030. Entre l’inflation galopante, les taux d’intérêt et les incertitudes géopolitiques, l’anticipation d’une possible récession n’a rien d’alarmiste. Les recettes ? Flexibilité, adaptabilité, et une ou deux boîtes de conserves bien cachées. Pas pour tenir des années, mais pour être prêt aux imprévus de court terme.

Cycle de Kitchin : ajustements rapides tous les 3-4 ans

Moins connu, le cycle de Kitchin repose sur les fluctuations de stocks. La pandémie a révélé à quel point une petite perturbation de la chaîne d’approvisionnement peut se transformer en crise majeure. Et ce genre de crise pourrait bien devenir plus fréquent.

Tous les 3-4 ans, les économies font face à des ajustements rapides et imprévisibles. Les hausses de prix liées aux pénuries, les blocages logistiques, ou les ruptures d’approvisionnement soudaines (merci les conteneurs perdus en mer) montrent la vulnérabilité du système. Une solution : redécouvrir les circuits courts, le jardin potager, et les voisins prêts à troquer un peu de leur stock de légumes contre vos talents de cuisinier.

Les bulles spéculatives : le retour de l’économie « montagnes russes »

Les bulles spéculatives surviennent tous les 10 à 15 ans environ, lorsque l’économie s’emballe pour une classe d’actifs (immobilier, technologie, cryptomonnaies…). Tout grimpe jusqu’à l’éclatement. Ce cycle est peut-être celui qui touche le plus le grand public, car son explosion laisse souvent des traces.

La prochaine bulle à éclater pourrait être celle de la technologie ou des cryptos, entre 2025 et 2026. Si les tendances à la hausse de certains actifs semblent prometteuses, la prudence reste de mise. En guise de préparation, s’équiper d’un savoir-faire manuel ou d’un plan d’urgence solide peut valoir bien plus que n’importe quelle action boursière.

Crises climatiques et énergétiques : le grand défi des prochaines décennies

Si les cycles économiques sont plus ou moins prévisibles, les crises climatiques et énergétiques n’ont pas de calendrier fixe. Les sécheresses, inondations et hausses de température affectent l’agriculture, l’énergie, et l’économie dans son ensemble.

Ces crises, devenues récurrentes, transforment déjà nos habitudes et continueront de bouleverser l’économie mondiale dans les années 2030 et 2040. Pour y faire face, l’approche survivaliste collaborative gagne en pertinence : un retour au partage de ressources, à la création de petites communautés résilientes, et à la production locale apparaît plus sage que le modèle de bunker individuel.

En résumé : Se préparer ensemble plutôt qu’en isolement

Les crises à venir, qu’elles soient économiques, climatiques, ou spéculatives, rappellent que l’individualisme extrême n’est pas la seule solution. La « base autonome défendable » pourrait bien être une communauté bienveillante, des voisins soudés, et une série de compétences pratiques partagées. Si la crise frappe, on aura toujours besoin d’alliés pour échanger, collaborer, et peut-être même, rire ensemble.

En fin de compte, s’entraider est probablement la meilleure stratégie de survie – et la plus humaine aussi..

B.A.D.

B.A.D.

La B.A.D. ou « base autonome défendable » est le fantasme geek du survivaliste isolationniste et associable. Et elle est tellement cool.

Une B.A.D. peut être fixe ou mobile, et elle doit disposer d’une capacité d’accueil suffisante pour accueillir la totalité de la communauté.

Voici les principaux principes d’une BAD :

  1. Autonomie : Une BAD est conçue pour être autonome, c’est-à-dire qu’elle doit être capable de fournir ses propres ressources essentielles. Cela inclut l’accès à de l’eau potable, à de la nourriture, à de l’énergie (généralement grâce à des sources d’énergie renouvelable comme des panneaux solaires), à des systèmes de traitement des déchets, etc. L’objectif est de réduire la dépendance à l’égard des infrastructures externes.
  2. Défense : Comme son nom l’indique, une BAD doit être défendable. Cela signifie qu’elle doit être conçue pour résister à des menaces potentielles, telles que des intrusions, des attaques extérieures ou des émeutes. Les systèmes de sécurité, tels que des clôtures, des caméras de surveillance, des alarmes, et même des systèmes de défense actifs, peuvent être mis en place pour protéger la BAD.
  3. Durabilité : Une BAD doit être durable à long terme. Cela signifie qu’elle doit être construite avec des matériaux de haute qualité et être entretenue régulièrement pour assurer sa fonctionnalité sur le long terme.
  4. Ressources : Une BAD doit stocker des ressources suffisantes pour ses occupants pendant une période prolongée, généralement des semaines à des mois, en cas de coupure des approvisionnements extérieurs. Cela inclut des réserves de nourriture, d’eau, de médicaments, et d’autres fournitures essentielles.
  5. Planification : Il est important d’avoir un plan d’urgence en place pour savoir comment réagir en cas de besoin. Cela inclut la formation des occupants de la BAD sur les procédures d’urgence, l’accès aux premiers soins, la gestion des ressources, etc.
  6. Discrétion : Dans certains cas, une BAD peut être construite de manière à ne pas attirer l’attention extérieure. Cela peut inclure des mesures pour masquer la présence de la BAD, telles que la végétation, ou la construction souterraine.

Il est important de noter que le concept de BAD est souvent associé à des préoccupations liées à la préparation aux catastrophes ou à des scénarios de survie extrêmes. Cependant, il peut également être appliqué de manière plus modérée pour renforcer la sécurité personnelle et la résilience face à des situations d’urgence plus courantes. La construction et la maintenance d’une BAD peuvent être coûteuses et nécessitent une planification minutieuse.

Thème : Overlay par Kaira. Texte supplémentaire
Le Cap, Afrique du sud